

À l'instar des quelque 350 bastides du Sud-Ouest de la France, le village de Sauveterre-de-Rouergue se caractérise par un plan géométrique articulé autour d'une place centrale. Celle de Sauveterre, un rectangle complet et particulièrement bien préservé, contribue grandement à la renommée des lieux, labellisés "plus beaux villages de France".
L'artisanat s'est imposé comme l'activité principale du village dès sa fondation en 1281. À l'intérieur des épais murs de pierre, on trimait autant pour les besoins de Sauveterre et de la campagne environnante que pour confectionner des marchandises destinées à l'export. Les premiers rouets de coutellerie seraient apparus ici bien avant ceux de Thiers et les noms des rues témoignent aujourd'hui des dizaines et dizaines de savoir-faire qui cohabitaient entre Lézert et Mergou. Un observateur avisé pourra constater cela sur la place, ainsi que dans les rues et venelles adjacentes.
Les chemins du Ségala qui dévalent les coteaux à seulement quelques encablures de la place témoignent aussi de ce passé artisanal. Au hasard d'un fond de vallée, on y trouvera peut-être les vestiges d'un moulin qui rappelle les liens étroits entre force hydraulique et artisanat.
Plus généralement, le Pays des cents vallées, l'autre nom du Ségala où est implanté le Pôle des métiers d'art est une terre vallonnée de tradition agricole. Au fil des siècles, les activités des moulins et l'exploitation des coteaux pentus ont cédé leur place à un développement agraire sur les terres plus plates des hauts de collines. Les terrains pentus et thalwegs sont redevenus sauvages, le couvert végétal les a transformés en terrain d'exploration idéal pour randonneurs ou cyclistes avertis.
Le site de l'Office de Tourisme vous en apprendra bien davantage sur le village et la région.






